Chaque année, les notaires de la Gironde publient un bilan annuel qui dresse un état des lieux du secteur immobilier dans ce département. L’édition 2020 de cette enquête a apporté son lot de surprise. Frederic Ducourau nous les présente sans plus tarder.
L’invasion des Parisiens n’a pas eu lieu
Le 2 juillet 2017 une ligne à grande vitesse entre Paris et Bordeaux fut mise en place. Cet événement à fait sensiblement grimper les prix de l’immobilier à Bordeaux car beaucoup de familles parisiennes sont venues s’y installer. En 2020, le rapport des notaires girondins précise que cette tendance doit être relativisée. La dernière enquête démontre en effet qu’il n ‘ y a pas eu de migration massive de Paris vers Bordeaux puisque 80% des acquéreurs sont toujours originaires de la Gironde. On apprend même que c’est plutôt le contraire qui s’est produit puisque plusieurs acquéreurs Girondins partent à Paris pour travailler sans pour autant songer à s’installer à la capitale.
Les Franciliens ne représentent que 10,7% des acquéreurs dans la métropole de Bordeaux. Un pourcentage qui est de 12,1% dans le Bassin d’Arcachon et qui reste supérieur à la moyenne de la Gironde (6,7%).
Les moins de 30 ans représentés parmi les acquéreurs à Bordeaux
Le rapport des notaires girondins a révélé également un fait marquant : les acquéreurs de moins de 30 ans représentent 14,4% du pourcentage total des acquéreurs à Bordeaux. Un pourcentage intéressant car les prix dans la capitale de la Gironde restent tout de même assez élevés, avec notamment 4 420 euros/m² pour un appartement ancien. Sébastien Certre, notaire à Bordeaux précise à ce propos : « « La part des jeunes reste importante malgré les prix élevés ». Il ajoute également « la possibilité d’acheter existe, même si ce sont de petites surfaces au départ. On constate aussi une aide entre générations pour ces premiers achats immobiliers ».
Sur Arcachon, le prix des appartements anciens a dépassé celui des neufs
Dans le secteur d’Arcachon les prix de l’immobilier se sont vus à la hausse en 2020. Une donne confirmée par l’étude des notaires Girondins mais aussi par maître Guillaume Loriod, notaire à Gujan-Mestras, qui a précisé : « C’est presque un changement de catégorie de personnes qui viennent, c’est vraiment très soutenu ». Il a ajouté également : « le coût des appartements anciens (4.800 euros le m2) dépasse le coût des appartements neufs (4.480 euros le m2), et oui c’est possible… ».
Selon Mr Loriod, cet écart s’explique par le fait que les appartements anciens sont éligibles à des dispositifs de défiscalisation qui permettent de réaliser des économies remarquables, du coup ils sont beaucoup plus convoités par les acquéreurs. De plus, ils sont situés dans des emplacements stratégiques, à proximité de la plage et de tous les commerces essentiels, à l’heure où les appartements neufs sont plus excentrés.
Cette tendance va-t-elle rester inchangée même après la fin de certains dispositifs de défiscalisation comme le Pinel ? La réponse dans quelques mois !